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Béatrice MARKHOFF Maîtresse de conférences HDR en informatique (CNU 27) de l'université de Tours

Doctorat en informatique, Université de Franche-Comté, "Contributions à la définition d’un modèle de calcul fonctionnel parallèle", 1995 Thèse résumée en 6 pages

HDR, Université François Rabelais de Tours, "Gestion des données du Web et interopérabilité ", 2013 - Mémoire d'HDR

Responsable de l'équipe de recherche BdTln octobre 2018 - février 2023

Thématiques de recherche actuelles

• Ingénierie des connaissances et intéropérabilité sémantique : cette thématique a été initiée avec la thèse de Cheikh A. T. Niang sur la génération de médiateurs sémantiques à partir d'une ontologie de référence. Elle est au cœur de mes collaborations avec les disciplines du patrimoine culturel. Elle m’a amenée à co-créer fin 2014 pour 2015 le workshop international Semantic Web for Cultural Heritage, à co-diriger l'édition d'un numéro spécial du Semantic Web Journal, puis les conférences SWODCH 2021, SWODCH 2022 et SWODCH 2023, ainsi qu'un autre numéro spécial dans JOCCH en 2023 (le prochain sera à nouveau dans Semantic Web Journal). Cette thématique suppose la conception et l'exploitation d’ontologies de domaine. Pour le patrimoine culturel la base de l'interopérabilité sémantique est le CIDOC CRM, qui n'empêche pas de construire sa propre ontologie mais permet de rendre votre production interopérable avec celles d'autres équipes, voir à ce sujet The Heritage Digital Twin: a bicycle made for two. The integration of digital methodologies into cultural heritage research.
  Avec le LAT et la MSH Val de Loire, qui pilote le consortium MASA de la TGIR Huma-Num, j’ai la responsabilité du volet ontologies de l’ANR SESAMES (2018-2023), j'ai participé au projet européen H2020 ARIADNEplus (2019-2022) et je reste membre de ARIADNE AISBL, et j’ai la responsabilité côté Université de Tours du projet européen H2020 4CH (2021-2023). Une de mes contributions actuelles est carto4CH, une solution sémantique, ouverte et distribuée, de cartographie des acteurs et des compétences dans le domaine du patrimoine culturel. Au niveau régional j’ai été responsable côté informatique du projet ARVIVA (2014-2016), je porte une action « Web sémantique et interopérabilité » dans le cadre du RTR DIAMS (données, intelligence artificielle, modélisation, simulation) de la Région Centre Val de Loire et je suis responsable pour l'université de Tours du projet Jumeaux numériques de l'ARD Junon, programme de recherche dédié à la construction de jumeaux numériques des observatoires de plaine (sol/air, eau).
  Cette thématique reste au coeur de mon activité au niveau de l'Europe : je suis partie prenante en tant que membre de ARIADNE AISBL de deux projets européens soumis (D-SCRIBE et ATRIUM) en 2023. ATRIUM a été accepté et démarre pour la période 2024-2027, j'en suis la responsable côté université de Tours. Forte de ces expériences, j'ai participé au montage de ECHOES, très gros projet européen dans le domaine du patrimoine, porté par Xavier Rodier à la MSH Val de Loire, il a été accepté et démarrera d'ici l'été 2024.
• Interrogation du Web des données : cette thématique a motivé la thèse de Thanh Binh Nguyen (2014-2018), que j’ai co-dirigée avec Mirian Halfeld Ferrari Alves et Jacques Chabin (LIFO, Université d’Orléans). La proposition consiste en un contexte utilisateur pour l’interrogation du LOD, dans lequel l'utilisateur peut spécifier des contraintes qu'il souhaite voir vérifiées par les données reçues. Dans sa thèse Thanh Binh Nguyen étend l'ensemble des algorithmes de réécriture bien connus (Chase, Chase&BackChase, PerfectRef, Xrewrite) avec une solution efficace pour ce défi qu'est le filtrage de résultats d’une requête en fonction d'un contexte utilisateur. Sa solution généralise les conditions de déclenchement d’une réécriture en présence de constantes dans la contrainte et dans la requête, avec la notion de one-way MGU. L'interrogation du Web des données est également explorée dans le cadre de OpenArchaeo, développé par le consortium MASA avec Sparna. Le profilage des graphes de connaissances est nécessaire à la fois pour que des humains puissent les interroger et pour que des applications comme le composant Sparnatural puissent être automatiquement paramétrées. La thèse de Manon Ovide, financée par l'ARD Junon, qui débute en septembre 2023, porte sur ce sujet.
• Extraction de connaissances du Web des données : c'est une thématique initiée en 2016 par une collaboration avec Arnaud Giacometti et Arnaud Soulet, spécialistes en fouille de données. L’idée est de découvrir automatiquement des caractéristiques des graphes de connaissances du Web en vue d’y appliquer des algorithmes de fouille, et plus généralement d’en faciliter l’exploitation. Nous avons en particulier proposé C3M, une méthode sûre de calcul de cardinalités maximum dans un graphe de connaissances, et Versus, un algorithme de génération à partir de Wikidata de tableau comparatif d'un ensemble d'entités donné. La thèse de Hassan Abdallah, démarrée en octobre 2023, porte sur ce sujet.
• TAL et connaissances du LOD : la thèse de Vivien Léonard sur la résolution de co-références alliant TAL et LOD ravive mon attention portée à la langue, présente dans les graphes de connaissances, et très liée aux ontologies.
• Etudes sur le Genre et connaissances du LOD : l'université de Tours a rejoint le réseau de l'institut du Genre, dans ce cadre a été formé un nouveau groupe de recherche informel auquel je participe. Les données et connaissances dans ce domaine se partagent essentiellement en langue naturelle, mais les ressources du LOD peuvent aussi servir de support d'analyse. Par exemple il existe toute une littérature sur la représentativité des minorités, des cultures et des genres dans Wikidata (ou dans les Wikipedias) et sur ce sujet nous travaillons sur des outils pour supporter ce type d'analyses à grande échelle.